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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 19:59
SeismeHaiti-E100120.jpgCoté européen, selon un bilan établi par le SITCEN (centre de renseignement de l'UE) et l'Unité consulaire de l'Union européenne, il y a actuellement 35 morts et 9 blessés confirmés. Pour 1011 Européens, on est sans nouvelles (*). 829 Européens ont été évacués. NB : dont environ 500 par les forces françaises. Les Belges, les Grecs, comme les Espagnols qui ont envoyé des avions chargés d'aides ont mis ces avions à disposition des Européens désirant partir (**).

Coté haïtien, le bilan est sans comparaison :
+/-80.000 corps ont été retrouvés, le nombre de morts est estimé à +/-200.000, le nombre de blessés à +/-250.000, et les sans-abris à 2 millions (sur une population de 9 millions !). Les différentes équipes de secours présents ont retiré des décombres... 121 personnes vivantes.

(maj) Quant à l'ONU, le bilan est plus précis désormais : 61 morts et 180 disparus.

(*) C'est un maximum estimé, pour une centaine d'entre eux, selon mes informations la disparition est inquiétante. Parmi celles-ci le numéro de la délégation de la CE à Haïti dont on cherche à localiser le corps.

(**)
Un Airbus A310 de la Défense belge a ainsi ramené dans la nuit de mercredi à jeudi 32 personnes dont 14 Haïtiens, 10 Allemands, 2 Luxembourgeois, 1 Anglais et 1 Danois.

crédit photo : CE ECHO Vicente Raimundo

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 17:40

L'opération de lutte anti-piraterie de l'Union européenne (EUNAVFOR Atalanta) va adapter son action en 2010, a expliqué le contre-amiral Hudson aux ambassadeurs du COPS, le 15 janvier, Une nécessité pour celui qui commande la flotte européenne de lutte anti-piraterie : « il faut bien avouer que la tactique des pirates change et s’adapte en permanence » a-t-il ainsi expliqué en substance. L’adaptation porte sur plusieurs points.

Extension vers l’Inde. Le plan d’opération va être légèrement modifié pour inclure dans la zone, l’est des Seychelles où les attaques des pirates ne sont désormais plus rares. Il y a effectivement depuis plusieurs mois une recrudescence dans cette zone entre Seychelles au sud, Oman au nord, Maldives à l’Est. On est là plus proche de l’Inde que de la Somalie !

Des accords supplémentaires. Autre piste sur lesquels travaillent diplomates et juristes : signer des accords supplémentaires pour permettre de traduire des pirates dans des pays de la zone et soulager ainsi quelque peu le Kenya (qui ne veut plus traiter de pirates (1)) et les Seychelles. Outre Maurice — piste déjà exploitée (2) —, les Européens tentent cette fois de conclure avec l’Afrique du Sud, ou avec l’Ouganda. La Tanzanie, autre piste un moment évoquée, est pour l’instant abandonnée, trop compliqué. Faut-il préciser que Djibouti a accepté que les pirates transitent sur son territoire pour des transferts par avion, avec accompagnement par un officier de liaison djiboutien.

Une juridiction régionale ? A plus long terme, les Etats membres étudient une autre piste : établir une Cour régionale compétente pour la zone. Cette solution aurait l’avantage d’être plus légère qu’un tribunal international (qui paraît quand même légèrement surdimensionné par rapport à la piraterie qui n'est, après tout, "que" du grand banditisme). Elle permettrait aussi d’avoir une coopération et un soutien, notamment financier et technique, plus affirmés et permanents avec le pays qui accepterait d’être l’hôte de cette instance. Tous les regards se tournent vers le Kenya. Mais d’autres pays pourraient être candidats.

La coopération avec les autres forces. La coopération avec les autres forces s’est institutionnalisée. Une réunion a lieu tous les mois entre les responsables des principales forces (Atalanta, CTF 151, Otan), à Bahrein, au sein d'une structure dénommée le Shade (Shared Awareness and Deconfliction). Autre point à remarquer, le système de communication Mercury. Ce chat sécurisé (dont j’ai parlé à plusieurs reprises) est devenu le standard de communication. « Il n’est pas rare de voir un navire japonais faire le rapport d’un bateau suspect à des navires européens ou américains. De même, les avions qui volent sous notre commandement communiquent aux autres ».

La surveillance des ports. Demandé avec insistance par l’Espagne – la ministre espagnole de la Défense s’en est encore fait l’écho à Bruxelles lors de sa visite la semaine dernière (3) – cette action se révèle difficile à mettre en œuvre (lire également : Le blocage des ports des pirates (voulu par les Espagnols): "une connerie"!). « On peut partir un peu n’importe où de la côte. Il y a plus de 70 endroits à surveiller » a expliqué Hudson aux ambassadeurs.  En revanche, discrètement, EUNAVFOR a entrepris des actions de surveillance, de "marquage" des bateaux pirates et d’observation des côtes.

Chaque bateau qui transite dans la zone est ainsi prié d’approcher autant que possible des côtes. Témoin la Louise-Marie, la frégate belge qui, avant de remonter vers son port d'attache a, sur le chemin du retour, naviguer près des côtes. « Des informations furent rassemblées sur ces camps, ainsi que sur les navires encore retenus par les pirates en attente de rançons. L'hélicoptère fût envoyé en l'air jusqu'à cinq fois en l'air afin de prendre des photos de la côte et des installations des pirates pendant que notre navire était proche de la côte. But de l'opération, démontré notre présence et notre force. » explique-t-on du coté belge.

---

(1) L'épisode de l'Evertsen, avant Noël, l'a montré, lire : L'Evertsen libère 13 pirates faute de pays d'accueil, un bug ?

(2) Lire:  L'ile Maurice ne veut pas des "suspects pirates" d'Atalanta

(3) La Ministre a ainsi défendu un « rôle plus important de l'opération Atalanta, avec la surveillance et le contrôle des ports ». Dans son idée il faut surveiller étroitement les « trois principaux ports d'où partent les bateaux-mères somaliens » a-t-elle expliqué. Lire également: L'opération Atalanta... pas assez efficace pour les Espagnols

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 14:02

Imaginez la scène. Nous sommes en plein océan indien. Et le Maran Centaurus, un tanker jaugeant 300.000 tonnes est aux mains des pirates depuis bientôt deux mois. Avec 28 hommes d’équipage à bord (dont 9 Grecs et 1 Roumain). Le dénouement est proche. Les parties se sont accordées sur une rançon à verser. 5,5 millions $ qui doivent notamment être lâchés sur le pont du navire par parachute largués d’un avion passant à basse altitude. Quand… deux skiffs pirates s’approchent à vive allure du tanker. Les skiffs n’appartiennent à la même bande que ceux qui sont à bord. Des tirs sont échangés de part et d’autre. Un pirate serait décédé dans les affrontements (4 selon d’autres sources). Seulement le navire est rempli de fuel et toute action malencontreuse peut provoquer une explosion. Adieu alors, rançon, fuel, bateau et hommes… Ni une ni deux. La frégate grecque, Salamis, qui est à proximité et observe la scène, est appelée à la rescousse. Elle dépêche ses deux hélicoptères. Les attaquants fuient... Le champ est libre. La rançon peut être livrée. Le tanker et l'équipage peuvent être libérés... Et on dit merci qui ?

NB : pour remercier l’équipage de sa « coopération », les pirates auraient rétrocédé une partie de la rançon : un demi-million de $. Une belle compensation…

 

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20 janvier 2010 3 20 /01 /janvier /2010 06:10
 La question on peut effectivement se la poser. Y-a-t-il une coordination de la politique européenne extérieure d'aide humanitaire sur Haïti ? Que fait l'Europe aujourd'hui ? La crise d'Haïti était une crise test pour le nouveau dispositif issu du Traité de Lisbonne. Qu'a fait l'Europe ? Pas moins qu'hier ? Mais pas plus et pas mieux. Elle a sorti, comme d'ordinaire, son chéquier pour payer aux organisations humanitaires et à l'ONU de quoi agir rapidement. Des experts sont partis sur le terrain évaluer les dégâts. Experts humanitaires (de l'Office européen d'aide humanitaire ECHO) et de la cellule de crise "sécurité civile". Le COPS s'est réuni. Mais en matière de coordination des secours, d'action concertée, coordonnée, c'est le désert.

Au Parlement européen, hier il a beaucoup été question de ce sujet. Et Catherine Ashton, la Haute représentante, a été sujet de nombreuses questions, parfois très critiques. L'une d'entre elles était : Ashton n'aurait-elle pas mieux fait d'être à Port au Prince qu'à Bruxelles ou Strasbourg ? On peut légitimement se poser cette question. Mais était-ce bien son rôle ? Pour C. Ashton, c'est clair. Répondant aux députés européens qui la critiquaient, elle a dit : "Je n'avais rien à fournir sur le terrain sinon prendre un espace précieux alors que les avions étaient incapables d'atterrir à cause de l'état de l'aéroport. Je ne suis pas un médecin, ni un pompier. Ma place était de réunir une coordination au niveau de l'UE et des Nations unies ". Le premier élément de défense est un peu spécieux. Car il était toujours possible d'obtenir un siège dans un des nombreux avions en partance de Belgique, des Pays-Bas ou de France. Le deuxième élément est plus pertinent. C. Ashton n'est pas commissaire à l'aide humanitaire, mais responsable politique. Et son travail était celui-là. Mais je ne suis pas sûr qu'en matière d'organisation des secours et de poids politique, cela aurait été le point adéquat. Et en matière de visibilité politique, la présence sur place des Américains et de l'ONU aurait sans doute masqué la présence de C. Ashton. (2)

Chut ! Ne dites rien on agit

Pas de représentant spécial. Bien entendu avoir un représentant européen sur place aurait eu un peu de gueule. Et aurait marqué une présence politique. Là est le point faible à mon sens. Rien n'empêchait C. Ashton de nommer, tout de suite,
un représentant spécial pour aller sur place, coordonner les secours, avec un poids suffisant pour assurer une présence politique visible. Un technicien expérimenté voire un poids un peu plus lourd politique. Nous ne manquons pas de grand nom qui auraient certainement pu prendre le relais facilement. Pourquoi pas Emma Bonino ? Eh oui. Je suis désolé. Mais Emma, envoyée spéciale de l'UE à Haïti, aurait eu immédiatement un poids politique. Mais c'est évident qu'elle aurait un peu volé la vedette" aux autres.

Une réunion tardive des ministres du Développement. Par rapport à la première crise d'urgence, la réunion des 27 était très tardive. Elle ne valait que pour la phase de reconstruction. On peut se demander pourquoi une réunion un peu plus solennelle du Coreper ou du Cops n'aurait pas pu prendre place très rapidement pour illustrer cette coopération européenne.

Pas de bilan global. La Commission européenne a été incapable,
aujourd'hui comme hier, de fournir des chiffres globaux de tous les moyens humains, aériens, de secours engagés par les 27. On en reste toujours à une liste qui énumère l'ensemble des moyens nationaux. Ce site a été le seul à procéder ainsi.

Pas de réaction politique. La coordination de la sécurité civile, cela près de 10 ans qu'on en parle. Guy Verhofstadt le rappelait. Michel Barnier qui a rédigé un excellent rapport et que j'ai rencontré dans les couloirs bouillait d'impatience, enrageait presque que son rapport soit resté depuis 4 ans (il a été déposé en 2006) lettre morte. On n'a pas profité de l'évènement pour ressortir ce dossier. Et le pousser politiquement. La réunion des chefs d'Etat et de gouvernement le 11 février pourrait être une occasion. Mais ce sera la dernière sur cette crise. Après la pression de l'actualité, et donc la pression politique retombera.

Pas de visibilité. L'UE n'a pas manqué d'agir. Mais rien n'a été fait pour médiatiser cette action. Une réunion de crise réunissant les plus haut responsables de l'action humanitaire, militaire, sécurité civile... avait lieu chaque jour. Aucune communication sur ce point. Aucune photo même disponible. Dommage. On n'en reste au traditionnel : Chut ! Ne dites rien on agit. Le problème, aujourd'hui, en matière politique est différent. Il faut agir et le dire.

Comme le dit Marielle de Sarnez, députée européen du MODEM : « plus nous procédons à des nominations, plus nous créons des fonctions et des titres, moins nous existons. Et ceci devrait nous interroger. Combien de catastrophes faudra t-il encore pour que les responsables de l'Union européenne soit enfin à la hauteur de leurs responsabilités ? ».

(1)
Le nom officiel est MIC = comme monitoring and information center

(2) Et il y avait la présence américaine. Le fait que nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités américaines représente également un élément important de notre action actuelle et future", a déclaré Mme Ashton.
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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 13:46
HsMsPelikaanHaiti@Nl100119Le navire de soutien de la marine néerlandaise, le HsMs Pelikaan, est maintenant à quai à Port-au-Prince. En fait, c'est le premier navire à accoster dans le port depuis le séisme qui a frappé Haïti.

Le séisme a dévasté la ville mais aussi touché de plein fouet le port qui était impraticable. Ce qui était un problème pour les opérations de secours. « Les navires sont nécessaires dans ce type de catastrophe pour acheminer l'aide humanitaire » explique un expert du dossier. Un avion ne peut en effet porter dans ses flancs que quelques dizaines tonnes de fret alors qu'un navire peut emporter plusieurs milliers de tonnes de marchandise (les Américains ont d'ailleurs mobilisé aussi leur marine marchande). (1)

Pour accoster les marins néerlandais ont d'ailleurs du sondé à plusieurs reprises le chenal et le dégager de tous les obstacles qui pouvaient menacer la sécurité des navires. Un travail réalisé grâce à la grue du Pelikaan. Et la marine néerlandaise a reçu mandat de l'Office de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) pour finir de dégager le port et permettre à d'autres navires d'accoster.

A signaler : un détachement de 45 Marines de la 32e compagnie d'infanterie de Marine d'Aruba, 6 militaires de la Milice d'Aruba et 2 gendarmes de la Maréchaussée, sont présents pour assurer la sécurité à la fois des marins mais aussi de l'équipe de secours et de recherche (USAR) déployée dans la ville.

(1) Pour donner un ordre d'idée, un seul navire bien chargé équivaut à tous les avions arrivés en un seul jour sur l'aéroport d'Haïti (qui a une capacité limitée: maximum 100 avions)

(crédit photo : marine néerlandaise)
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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 12:19
La Bulgarie a décidé de nommer une nouvelle commissaire européenne à la place de Roumiana Jeleva, qui avait raté son audition au poste de l'Aide humanitaire et de la Réponse de crises. Il s'agit de Kristalina Georgieva, qui est aujourd'hui vice-présidente de la Banque mondiale.

Une solution qui permet d'éviter la crise

Depuis les derniers évènements
(lire aussi : Affaire Jeleva: chercher une fin "honorable" à la crise), tout s'est accéléré à Strasbourg. La décision a été actée, ce matin très tôt. Dès la fin de son audition, Jeleva avait pris la décision de démissionner de son poste de commissaire, et même de quitter la politique, en démissionnant de son poste de ministre des Affaires étrangères. Elle parlait même de quitter la Bulgarie et d'aller aux Etats-Unis. Elle ne « supportait pas la pression » de l'avis de plusieurs personnes qui l'ont approchée. Le président du PPE, Joseph Daul, l'ambassadeur bulgare, et les représentants de la Commission l'avaient convaincu de n'en rien faire.

Mais la "contre-offensive" n'a pas porté ses fruits. Ses opposants étaient bien décidés à ne pas la laisser passer. Les réunions des coordinateurs de la commission développement se succédaient sans obtenir un accord unanime. Finalement, une réunion de la commission développement devait se réunir cet après-midi à Strasbourg. Avec vote à la clé. Le résultat était imparable : le poids des différents groupes (S&D, Libéraux, Verts...) opposés à Jeleva était tel qu'il s'apparentait à une censure. Il fallait donc éviter que l'affaire monte trop haut.

La Commission européenne voulait un candidat, ou plutôt une candidate, solide, qui puisse être irréprochable, et soit déjà dans le circuit. Kristalina Georgieva était la candidate idoine, à la fois par son crédit au niveau international et sa formation anglo-saxonne. Ce qui est aussi nécessaire puisqu'elle sera un des "commissaires-adjoints" de Catherine Asthon, la Haute représentante à la politique étrangère.

Dans sa lettre de démission communiquée ce matin très tôt, Jeleva repète qu'elle a été "atteinte dans son honneur" par les attaques.

Faire très vite maintenant

Le calendrier d'entrée en vigueur de la Commission (prévue au 1er février) est bousculé. Joseph Daul, le leader du PPE (chrétiens-démocrates) espère cependant que la nouvelle Commission pourrait cependant entrer en lice avant le sommet extraordinaire du 11 février. Ce dont tout le monde est conscient dans les institutions. Mais il ne faut pas décrédibiliser tout le processus des auditions. Il faut ainsi au moins laisser 2 semaines à la nouvelle commissaire pour se préparer puis avoir un vote en plénière du Parlement européen. L'audition pourrait alors avoir lieu début février (le 3 février a confirmé Jerzy Buzek, le président du Parlement européen). Et le vote lors de la plénière, le 9 février, à Strasbourg (ce qui ne peut que réjouir l'Alsacien qu'est Joseph Daul).

Chacun est cependant conscient que le temps mis à profit ces derniers jours par la Commission européenne a consisté à trouver un candidat irréprochable et préparer le terrain avec les principaux groupes. Trouver le futur commissaire bulgare au sein de la Banque mondiale a plusieurs avantages : son passé a déjà été "lustré", examiné à plusieurs reprises par la Banque mondiale qui lui a donné en quelque sorte son blanc sein. Elle est à l'écart de la politique politicienne bulgare qui est mortifère. Et elle a un passé international qu'ont aujourd'hui peu de Bulgares. Un candidat plus acceptable aussi pour le président de la Commission européenne. Le départ de Jeleva n'a d'ailleurs pas arraché trop de larmes au Berlaymont (lire le communiqué de la Commission européenne).

GEORGIEVA_Kristalina.jpgLe parcours très international de Kristalina Georgieva

Kristalina Georgieva, est aujourd'hui Vice Presidente et secrétaire de la Banque mondiale, depuis mars 2008. Mais elle travaille pour l'institution internationale depuis 1993, selon le CV déposé à la Banque mondiale.

Titulaire d'un doctorat en économie et d'une maîtrise en économie politique et en sociologie de l'Université d'économie de Sofia, elle a aussi effectué des travaux de recherches et des études en économie et politique environnementale à la London School of Economics et à l'Institut de Technologie du Massachusetts. Ensuite, elle occupe plusieurs postes universitaires et de consultation en Bulgarie et les États-Unis.

Entrée à la Banque Mondiale, elle occupe
plusieurs postes techniques et de gestion, principalement sur les questions d'environnement et de développement durable. De 1993-1997, elle est économiste chargé de projets environnementaux en Europe centrale et orientale. Durant la crise de l'Asie orientale, comme Directeur de l'Environnement et du Développement social de la région Asie, elle supervise la conception et la mise en oeuvre de programmes sur les principaux sujets sociaux, la réponse aux préoccupations de la Banque dans la région au sujet des risques environnementaux. Comme Directeur de l'Environnement de 2000-2004, elle dirige la préparation de la stratégie environnementale de la Banque mondiale. De 2004 à 2007, elle devient Directeur des opérations responsable de toutes les activités de la Banque mondiale en Russie, gérant un portefeuille de 2,2 milliards de dollars de projets dans la gestion publique, la santé, l'éducation, au développement municipal et de l'environnement. En 2007, elle assume des responsabilités de la stratégie et des opérations dans le réseau de développement durable de la Banque mondiale.
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19 janvier 2010 2 19 /01 /janvier /2010 08:57
Une intéressante carte vient d'être produite par l'office d'aide humanitaire de l'ONU décrivant les principaux défis auxquels doivent faire face les secours en Haïti et les réponses qui ont été (ou commencent à être) apportées. L'aéroport, petit a été endommagé par le séisme. Il est repris en main par l'ONU et les Américains qui ont défini une politique de slots. Mais il reste une question d'entreposage. Le port de la capitale est hors service et sa remise en état prendra du temps, l'OCHA veut utiliser des ports alternatifs. Les routes sont encombrées et le risque d'insécurité y est présent, etc... A télécharger ici
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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 15:31
Depuis le début de la crise, la Commission européenne a fourni en aide d'urgence : 30 millions d'euros (Commission européenne) et les Etats membres ont contribué pour 92 millions d'euros. Répondant à l'appel d'urgence des Nations-Unies, l'UE a signalé sa volonté, lundi lors de la réunion spéciale des ministres des 27, de « continuer à fournir sa contribution face aux besoins émergents ». Concernant l'aide à la réhabilitation : l'UE verserait une aide préliminaire non-humanitaire de 107 millions d'euros (dont 20 millions proviennent de sommes réaffectées), ainsi qu'une aide à plus long terme de 200 millions qui sera précisée selon les fonds disponibles. « Ce point est à discuter avec le FED », a indiqué Karel de Gucht, le commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire, à l'issue du conseil.
Soit au total de 229 millions d'€ déjà versés ou qui le seront rapidement, somme qui montera à 400 millions d'€ à terme.

Les zones touchées
CarteHaitiZonesTouchees.JPG
(1) Dont une partie avait déjà été programmée pour Haïti et a été reprogrammée.
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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 15:12
Le comité de politique et de sécurité (COPS) de l'UE est réuni cet après-midi pour examiner la demande d'aide de l'ONU. Ban Ki Moon, le secrétaire général de l'ONU a en effet transmis oralement à la vice-première ministre espagnole, De La Vega, qui se trouvait à Port de Prince (Haïti) ce week-end des demandes de soutien sur 4 points.
• logistique navale - qui pourrait être réalisé par les Etats membres de l'UE présents à proximité (France avec Martinique-Guadeloupe, Espagne avec leur base "catastrophes" à Panama, Pays-Bas à partir de Curacao)
• protection et sécurisation : 140-150 gendarmes de la Force de gendarmerie européenne pourraient être envoyées. Mais ce pourrait être aussi une mission PESD ou une coalition de bonnes volontés. Cette fore pourrait partir rapidement « On attend la proposition formelle de l'ONU » m'a affirmé Miguel-Angel Moratinos, le ministre des Affaires étrangères espagnols.
• génie (ponts et chaussées) : une équipe espagnole est d'ores-et-déjà en alerte (m'a indiquée un diplomate espagnol).
• hélicoptères.
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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 10:41
Il est temps de mettre en place « un EU-FAST (European Union First Aid and Support Team), permettant à l’Union européenne d’associer des moyens civils et militaires pour dépêcher dans les 24 heures une première aide humanitaire d’urgence. » explique dans les colonnes du Soir (daté samedi) - quotidien belge - Guy Verhofstadt, chef du groupe libéral & démocrate au Parlement européen. « La catastrophe en Haïti nous confronte une fois de plus avec le manque de coordination européenne face aux tragédies humanitaires. » dit l'ancien Premier ministre Belge.

L'Europe fait beaucoup mais en ordre dispersé. « Chaque Etat membre envoie son propre personnel, ses propres chiens pisteurs, ses propres avions, etc. Or, l’addition des réponses individuelles organisées dans l’urgence ne sera jamais équivalente à une réponse européenne planifiée, organisée.»  Et d'ajouter : « L’Union européenne, collectivement avec les 27 Etats membres, représente le premier donateur mondial pour l’aide humanitaire et l’aide au développement. Nous disposons d’une vaste panoplie de moyens d’instruments civils ou militaires pour répondre aux besoins d’urgence et à la reconstruction. Mais tant que perdureront les réflexes nationaux, nous ne serons malheureusement pas en mesure de tirer le bénéfice concret de ce statut virtuel de force collective. Seule une organisation commune des capacités de protection civile et de l’assistance consulaire des Etats membres permettrait de préparer une réponse efficace et à moindre coût pour l’Union européenne. Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas d’une addition de plans nationaux de mobilisation des moyens comme B-FAST en Belgique ; mais d’un véritable EU-FAST

L'idée avait achoppé à plusieurs reprises. L'ancien Premier ministre belge nous rafraîchit la mémoire de ces dates où l'Europe a raté l'histoire... En 2002, le sommet européen avait prévu de créer un instrument communautaire de gestion des catastrophes. « La résistance de certains Etats membres avait été trop forte ». En 2003, avec le Président français Jacques Chirac, le Chancelier allemand Gerhard Schröder et le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, cette idée est développée dans le cadre de la PESD. « Cette proposition a finalement échoué à cause du fait qu’un petit nombre d’Etats membres ne pouvait accepter que des moyens militaires soient utilisés pour des actions civiles et humanitaires ». En 2004, « la tragédie du tsunami nous avait une fois encore rappelé que le coût de la « non Europe » en matière de gestion de crise était très élevé, là où les forces envoyées par les Etats-Unis sauvaient des vies en masse et à moindre coût. En 2006, le Commissaire Barnier avait alors proposé la création d’une force commune d’intervention baptisée « Europe Aid », au plus tard à l’horizon de 2010. « Cette fois encore, le projet est resté lettre morte, torpillé par certains Etats membres, soucieux notamment de garder la visibilité de leurs actions de réaction. » Aujourd'hui, explique-t-il
« Nous ne pouvons nous permettre de continuer à agir comme si le traité de Lisbonne n’existait pas. Il convient dès maintenant d’agir dans le sens où il a été conçu, c’est-à-dire « plus d’Europe » et cette responsabilité n’incombe pas simplement à « Bruxelles » mais tout autant aux Etats membres. »

Comment ? « En créant un centre permanent de coordination qui pourrait être activé dans les deux heures après une catastrophe humanitaire. En organisant des stocks permanents de matériel d’aide humanitaire à l’échelle européenne. Et en ressemblant des capacités de transport militaire mises à disposition par des Etats membres. »

NB : précisons que ce propos n'est pas isolé au sein du Parlement européen. Un député européen d'un autre groupe (le PPE), le Français Philippe Juvin, a proposé également, dans un communiqué publié vendredi, d'aller vers davantage de coordination europénne : « le drame d'Haïti, ce n'est pas le manque de moyens, c'est l'inorganisation qui accompagne la mise en oeuvre des aides apportées tant par les États que par les organisations humanitaires. Nous devons avoir une force permettant la coordination de ces moyens. L'Union européenne est en situation d'apporter une réponse cohérente. »
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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.