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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 08:59

Les  Etats-Unis pourraient participer aux missions de l'Union européenne au Congo (RDC) : EUSEC (forces de sécurité) et EUPOL (police). Trois Américains viendraient renforcer la lutte contre les violences sexuelles et le renforcement de l'Etat de droit. Le Comité politique et de sécurité (COPS) pourrait se prononcer aujourd'hui. Une première offre avait été faite formellement en novembre 2008 et acceptée en décembre de la même année par le COPS. Mais elle n'avait pas abouti concrètement. C'est la première participation d'un pays tiers à EUSEC Congo.

Cette offre n'est pas isolée. Les Américains s'engagent de façon décisive au Congo. Hillary Clinton, lors de son voyage dans le pays, en août 2009, avait insisté sur la nécessité de mettre fin à "l'impunité des auteurs de violences sexuelles", particulièrement dans 'armée congolaise. Le commandement US pour l'Afrique (Africom) a décidé d'appuyer ainsi la formation à Kisangani d'un bataillon "modèle", de 800-1000 hommes, ceux qui vont être les futurs cadres de l'armée congolaise. Lire également :Les Sherlock Holmes américains à la découverte de l'UE...

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17 décembre 2009 4 17 /12 /décembre /2009 14:05
Le Parlement européen est plutôt inquiet de la situation au Congo, et de "dérapages" dans certaines provinces de l'Est du pays, notamment de massacres délibérés, par des soldats congolais, d'au moins 270 civils dans les villes de Nyabiondo et de Pinga (Nord-Kivu) et d'affrontement ayant entraîné la fuite de 115 000 personnes. Il a tenu un débat sur le sujet, mercredi. Le conflit congolais est, en effet, un des plus mortels que l'Afrique ait connu. En un peu plus de dix ans, depuis 1998, 5,4 millions de personnes seraient mortes et quelque 45 000 personnes décèdent encore chaque mois. Il y a 1,4 déplacés à l'intérieur du pays, selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), dont 980 000 au Nord-Kivu. La situation ne semble pas, en effet, s'aéliorer. Le Parlement demande ainsi aux Etats membres de l'UE d'apporter  une "juste contribution" aux 7,1 milliards $ jugés nécessaires par l'ONU. La Verte Isabelle Durant a, elle, plaidé pour une révision des règles d'engagement de la MONUC en RDC. Pour elle, "il est trop facile de discréditer totalement la MONUC, de la rendre responsable de la situation aux yeux de la population civile épuisée par tant d'années de guerre et de massacres. Ce n'est pas son mandat qu'il faut revoir d'urgence, ou exiger son total retrait. Ce qu'il faut revoir, ce sont ses règles d'engagement, ses directives opérationnelles de façon à ce que, en aucune manière la MONUC ne puisse apporter un support à des unités de l'armée congolaise qui ont commis des violations des droits de l'homme, ou qui sont suspectées de compter dans leurs rangs des hommes impunis après leurs exactions." souligne-t-elle.

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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 00:00
Les ministres des Affaires étrangères des 27 devraient adopter, lors de leur réunion du 26 octobre, une extension de la mission de police au Congo (EUPOL) à la lutte contre les viols. Un phénomène particulièrement grave et répandu surtout dans l'est du pays. (1). « Il convient de renouveler et d'intensifier les efforts visant à lutter contre la persistance de violences sexuelles et l'impunité en République démocratique du Congo, notamment dans l'est du pays » expliquent les motifs de la décision.

Du personnel supplémentaire spécialisé dans les enquêtes pénales et la lutte contre les violences sexuelles, va être déployé à Goma et à Bukavu. Mais sa zone de compétence couvrira la totalité du territoire de la RDC et son lieu d'affectation pourra « varier en fonction de l'évolution de la situation locale et des conditions de sécurité ». Ce personnel sera placé « sous l'autorité directe de l'adjoint au chef de mission chargé des opérations ».
Autre novation de cette modification du mandat de la mission EUPOL : les moyens de la mission sont renforcés par une « cellule projets » chargée d'identifier et de mettre en oeuvre les projets « dans des domaines d'intérêt pour la mission ». L'avis de recrutement, déjà diffusé sur ce site, tient compte de ces évolutions. 

Le budget de la mission est sensiblement augmenté. Il passe à 5,15 millions d'euros pour huit mois (période novembre 2009 - juin 2010), ce qui revient en budget annuel à 7,7 millions d'euros. Mais cette augmentation revient surtout à compenser le gel des financements sur la période précédente. Le budget de 6,9 millions d'euros avait été étendu - sans toucher au montant jusqu'à octobre 2009. Somme toute au regard des enjeux du Congo et à la taille du pays, ces sommes restent modestes.

(1) En 2008, l
e Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) recensait près de 16000 viols dans l'ensemble du pays, la moitié commis par des forces armées (armée nationale ou rebelles). Rien que dans la province du sud-Kivu, pour le 1er semestre 2009, une commission provinciale d'enquête a recensé près de 2600 cas, selon Radio Okapi ! L'ONU a adopté le 30 septembre 2009 une résolution (1888) sur la lutte contre les violences sexuelles dans les conflits armés et mettant un Représentant spécial sur la question.
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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 00:46
L'Union européenne a, de nouveau, été sollicitée par le département des missions de la paix de l'ONU pour le Congo. Cette fois, il s'agit de contribuer à aider le contingent tanzanien qui devrait se déployer au Congo à la mi-décembre dans la MONUC, avec notamment pour mission de former les troupes des FARDC (armée congolaise). La Tanzanie demande surtout du matériel de formation (rétroprojecteur, paperboard, caméras, lecteurs DVD...), d'entraînement (cibles, course d'obstacles type Otan), et d'observation et liaison (jumelles, radio motorola...), ainsi que du matériel plus lourd (jeeps, camions...).
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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 16:09
Les 27 devraient reconduire le général français Jean-Paul Michel, comme chef de mission de l'UE d'assistance à la réforme de sécurité en RDC, république démocratique du Congo, à partir du 1er octobre.

Il a pris la tête de cette "petite" mission en juillet 2008. Dans sa période militaire en France, il a notamment commandé le Régiment de marche du Tchad et fait plusieurs séjours à Djbouti. On peut également retenir qu'il a commandé le 5e bataillon d'infanterie de Sarajevo de la Forpronu, de mars à juille 1995, à une période plus que tendue (
les forces bosniaques affrontent les forces serbes et réciproquement, l'ONU réagit, l'Otan bombarde les positions serbes, des centaines de casques de l'ONU sont pris en otage, massacres de Srebrenica).
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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 11:40
Les 27 ministres des Affaires étrangères de l'UE ont adopté, lundi, la nouvelle action commune qui définit le cadre politique de la mission européenne d'assistance à la réforme de sécurité au Congo. J'en avais déjà commenté les principaux aspects (lire ici). télécharger le communiqué.
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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 23:58
La décision était attendue. L'Union européenne devrait prolonger d'un an la mission d'assistance à la réfome du secteur de sécurité en RD Congo (1). Elle avait déjà prolongé, en juin, d'une durée équivalente la mission EUPOL, d'assistance à la réforme de la police et du secteur judiciaire. Plutôt que d'adopter une simple décision de prolongation, l'action commune (la décision qui fonde la mission), a été remodelée, certaines dispositions étant "clarifiées". En fait, c'est l'orientation de la mission qui est redessiné à la lumière des premiers résultats et des évolutions dans le pays.

L'objectif fixé à la mission a sensiblement évolué. De "
contribuer à l'achèvement de l'intégration des différentes factions armées en RDC et de contribuer aux efforts congolais de restructuration et de reconstruction de l'armée congolaise", il est devenu : "assister les autorités congolaises dans la mise en place d'un appareil de défense capable de garantir la sécurité des Congolais". Ce afin de "créer les conditions permettant la mise en oeuvre à court et à moyen termes des orientations retenues par les autorités congolaises dans le plan révisé de la réforme des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC)." Un plan approuvé, fin mai par le Président de la république du Congo.

Le détail des missions d'Eusec change légèrement. Il n'y plus de mention spécifique de la réforme de la chaine de paiements - action primordiale développée au cours des dernières actions et qui est considérée comme achevée - mais de façon plus extensive de : "l'opérationnalisation de la mise en oeuvre du plan révisé de réforme des FARDC à travers le développement de plans détaillés pour reconstruire les FARDC, notamment dans les domaines suivants: administration, capacités opérationnelles, budget et finances, formation, logistique, droits de l'homme et lutte contre les violences sexuelles, ainsi que ressources humaines." Une attention supplémentaire doit être portée aux droits de l'homme et questions de genre" qui sont mentionnées sur une ligne à part.


La mission est plus structurée. Plutôt que d'un bureau, on parle désormais d'un Quartier-général à Kinshasa, terme plus proprement militaire. Avec une direction,
un département soutien administratif et logistique de la mission, et un département de conseillers, au niveau stratégique, affectés aux différentes structures du ministère de la défense. La plupart des conseillers sont basés à Kinshasa. Mais des détachements sont expressément prévus "dans les quatre régions militaires de l'est de la RDC". On a en quelque sorte une mission d'assistance technique militaire de l'UE à l'armée d'un autre pays. Le changement peut ne pas être sémantique. Et l'importance du Congo, un des plus grands (et plus riches potentiellement) pays d'Afrique, n'est pas à nier.

L'importance de cette mission n'est pas à relativiser. L'armée au Congo est à la fois la solution et un problème. Nombre d'exactions (jusqu'au viol ou au meurtre) dans l'Est du Congo sont le fait de l'armée "régulière" en campagne, aux effectifs mal tenus. Les autorités congolaises ont cependant promis, en juillet dernier, d'y mettre bon ordre et de désormais sanctionner de façon nette tout écart à la discipline. Le Congo est aussi un facteur de stabilité indéniable dans cette région des Grands lacs, tourmentée, d'Afrique. La décision le rappelle sans ambiguité : « La situation actuelle en matière de sécurité en RDC pourrait se dégrader, ce qui aurait des répercussions potentiellement graves sur le processus de renforcement de la démocratie, de l'État de droit et de la sécurité au niveau international et régional. Un engagement continu de l'UE en termes d'effort politique et de ressources contribuera à asseoir la stabilité dans la région. »

Le montant consacré est légèrement augmenté : de 8,45 millions d'euros pour la période de 15 mois juillet 2008-septembre 2009, on passe ainsi à 10,9 millions d'euros pour la période d'un an à venir (octobre 2009-septembre 2010). Une somme financée sur le budget de l'UE (la mission Eusec Congo est une mission civile, même si elle est composée en grande partie de militaires et a pour objet la défense d'un pays tiers). La mission compte 60 personnes actuellement. Elle pourrait être augmentée, notamment avec la contribution de pays tiers (non UE). Précision ultime : la mission est actuellement dirigée par le général français Jean-Paul Michel.
 
Télécharger le projet de décision

(1)
La mission avait été prolongée en mai jusqu'à fin septembre, une prolongation courte pour des raisons politico-diplomatiques: l'UE attendait essentiellement d'avoir certains échos coté Kinshasa, notamment l'approbation de ce plan révisé. Il ne pouvait être question dans un document de l'UE de faire reposer l'objectif sur un plan qui n'avait pas encore été officiellement approuvé par les autorités nationales du pays concerné (Kabila se serait fait un peu tirer l'oreille pour approuver ce plan...).
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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 18:00
Ce sont les Pays-Bas qui ont lancé l'initiative, la semaine dernière. Elles ont annoncé jeudi aux autorités rwandaises qu’elles suspendaient leur aide budgétaire en raison de l’implication de ce pays dans les violences qui perdurent dans l’est de la République du Congo. (un rapport remis au Conseil de sécurité de l'Onu à la mi-décembre démontraint l'implication du Rwanda dans le soutien aux éléments rebelles de N'Kunda). Il était initialement prévu d’envoyer 3 millions d’Euros au Rwanda en 2008 et 4 millions en 2009. Les Pays-Bas maintiennent en revanche l’aide humanitaire qui profite directement à la population. « L’aide budgétaire est un signe de confiance dans un gouvernement », a fait savoir M. Koenders, le ministre de la coopération, Or « nous avons des doutes sérieux sur le rôle de ce gouvernement. Les Pays-Bas ne veulent pas porter une part de responsabilité dans la violation des droits de l’Homme ».
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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 09:38
C'est difficile "d'avoir une vue claire de la situation en RDC (ex Zaïre)". Les rapports "se contredisent d'un jour à l'autre" explique ce diplomate européen. Ce qui "n'aide pas vraiment les Etats membres à se décider à intervenir". D'autant que l'impression que la MONUC n'est pas vraiment efficiente sur le terrain, et qu'il faut avant tout la restructurer, est corroborée par ce qui remonte du terrain et les visites d'officiels européens sur place.

Témoin ce propos d'un officiel européen de haut rang en visite à Goma que j'ai interrogé sur le travail de la MONUC.  "Qu'on arrête de dire n'importe quoi. Il faudrait déjà que les troupes indiennes de la MONUC acceptent de travailler après 17h" raconte-t-il anecdote à l'appui. Et de poursuivre : "Ce sont des gens excessivement bien payés - en un mois ils gagnent autant qu'en un an chez eux. Mais ils ne veulent prendre aucun risque. La population n'est pas rassurée par la présence. Quand on signale des personnes agressées, les personnels de la Monuc passent devant sans s'arrêter. Ca me rappelle le Rwanda (en 1994) quand les personnels de l'ONU sont passés à 50 mètres des génocidaires, où se commettaient les crimes, sans s'arrêter"...

Après plusieurs jours de tergiversation, les Européens ne semblent donc toujours pas prêts à répondre positivement à la demande de Ban Ki Moon, le secrétaire général de l'ONU, demandant la constitution d'une force multinationale intérimaire et complémentaire à la MONUC. Le propos de Nicolas Sarkozy, en fin de sommet européen, le 12 décembre semble refléter le sentiment général. Au sein des 27 le blocage est simple. Les Etats (Royaume-Uni, Allemagne...) qui ne veulent pas d'une intervention européenne, défendent le renfort de la MONUC. Or ceux qui seraient capables de venir renforcer la MONUC ne le veulent pas pour diverses raisons: internes (belges, néerlandais), internationales (français)...

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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 10:54
A lire les rapports de l'Office des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) et de la MONUC, on peut en douter. Botter en touche et rejeter la faute - comme l'a fait Nicolas Sarkozy, le président français qui exerce la présidence du Conseil de l'UE, lors du sommet européen -, sur l'organisation de la MONUC et impliquer les acteurs régionaux ne semble pas être très adéquat. Pour être équilibré, je dois dire que le fait que d'un coté la MONUC se vante, dans un communiqué, que la situation à l'est est "relativement calme", et que, dans le même temps, d'autres rapports de la MONUC, de l'ONU ou des ONGs semblent proclamer le contraire, ne facilite pas l'appréhension claire de la situation. Le général Gaye a d'ailleurs appellé, encore récemment, à l'arrivée de la force multinationale (indiquant également aux Européens certaines tâches prioritaires).

L'insécurité continue au Nord Kivu. "L'instabilité de la situation sécuritaire caractérisée par la poursuite d'actes de pillages nocturnes par des hommes armés au Sud de Lubero, et la cohabitation entre les milices Mayi-Mayi et les FARDC dans la partie Est du sud de Lubero inquiètent la communauté humanitaire qui n'arrive pas encore à faire de distributions directes aux populations vulnérables dans cette zone. Les localités de Kirumba, Kayna, Kanyabayonga et la zone de Kamandi demeurent encore des foyers d'insécurité où des problèmes de protection sont rapportés et dont les auteurs sont principalement les militaires FARDC et des miliciens Mayi-Mayi". Ou encore : "En raison de l'insécurité permanente créée par des groupes armés incontrôlés dans le territoire de Rutshuru, plusieurs axes ne sont plus accessibles notamment Kiwanja – Ishasha, Kiwanja – Vitsumbi, Rutshuru – Mutabo – Karambi – Busanza et Burayi – Bunagana."

Laisser faire le gouvernement congolais ne résout rien, au contraire, il semble aggraver l'insécurité. "Les problèmes de protection continuent à se poser avec acuité et sont exacerbés par une forte présence d'hommes armés (FARDC et Mayi-Mayi)." De plus des problèmes annexes sont posées à Butembo-Kanyabayonga  par les familles des militaires qui exigent leur prise en charge au même titre que les autres. Du coup, les humanitaires "sont contraints de ne pas faire de distributions auprès des populations retournées". Les Humanitaires ONU-ONG demandent donc que "le gouvernement prenne en charge ces militaires et leurs dépendants, afin d'éviter le pillage des biens et des civils, et la fin de leur ingérence dans l'administration publique".

La MONUC se réorganise déjà. Environ 10 000 hommes sont présents dans le Kivu a assuré Alan Doss, le chef de la MONUC.
 Mais c'est au prix d'un dégarnissage de certaines autres régions. Où tout risque n'est pas éteint. Notamment du coté de la province orientale. Et selon Doss, il n’est pas exclu que la MONUC qui dégarnit en ces jours l’effectif de ses troupes en Ituri pour le Nord-Kivu puisse, au cas de besoin, les redéployer de nouveau dans ce district de la Province Orientale. Selon un dernier décompte de la MONUC : "6.139 hommes sont stationnés dans le Nord Kivu (soit 8 bataillons sur les 17 qu’elle compte) : entre 800 et 1.000 hommes sont déployées à Goma; 3.513 autres sont dans le Sud Kivu. 3.769 Casques bleus sont opérationnels dans l’Ituri, "l’une des régions de plus sécuritairement volatiles". Tandis que le reste de la force est dans l’Ouest de la RDC dont Kinshasa.

Le risque n'existe pas seulement au Kivu mais dans tout l'Est. En Ituri, "la rivalité constatée entre les milices FJPC et FRPI inquiète la communauté humanitaire qui redoute l'imminence d'affrontements entre ces groupes qui pourraient occasionner encore des nouvelles vagues de déplacements de populations."Les populations qui sont sur l'axe Bunia-Bogoro sont sujettes à des exactions et abus de tout genre comme les viols, les taxes illégales et les arrestations arbitraires. Certains des déplacés ne peuvent accéder aux champs alors que c'est la saison de la récolte." Et les humanitaires de s'interroger : "Sommes-nous dans une spirale sans fin de combats entre victoires successives des FARDC et des miliciens ? S'agit-il de questions de DDR non résolus ou mal résolus ?"

Les attaques contre les humanitaires continuent. Un mort et un blessé lors d'une attaque, lundi 15 décembre, sur un convoi de 3 véhicules des ONG à Burayi, 5 kilomètres de Rutshuru, selon Radio Okapi. Les victimes étaient à bord d'un véhicule de l'ONG italienne Avsi. C'est la milice rebelle, CNDP, qui contrôle ce secteur. Elle dément avoir tiré. Un autre humanitaire, de la Norwegian Church Aid (NCA), agressé  à Nzulo le 10 décembre, par des éléments FARDC (troupes régulières), est toujours dans un "état critique" selon les ONGs. Le bilan pourrait être pire : un militaire des FARDC a tiré à bout portant le 11 décembre sur un véhicule de SC-UK près de Kibati. "Le chauffeur et les deux passagers ont réussi à se mettre à l'abri à temps".
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logo_ouestfrancefr.pngL'éditeur : Nicolas Gros-Verheyde. Journaliste, correspondant "Affaires européennes" du premier quotidien régional français Ouest-France après avoir été celui de France-Soir. Spécialiste "défense-sécurité". Quelques détails bios et sources.